Aujourd’hui 4 millions de personnes vivent sur une île de moins de 1 km² et culminant à moins de 3 mètres d’altitude.

La montée des eaux est une réalité qui menace l’homme et la biodiversité. Si les scientifiques s’accordent sur la hausse inéluctable du niveau des mers due au réchauffement climatique, la question de l’adaptation des littoraux habités à cette montée des eaux reste à ce jour complexe et peu visible.
La montée des eaux a pourtant cessé d’être une théorie pour certains territoires : des millions de personnes comme au Bangladesh en subissent les conséquences, la tribu des Guna Yala au large de Panama a été contrainte de quitter son ile, les Vanuatu ont acheté 20 km2 de terres aux iles Fidji voisines en prévision d’un déplacement de population...
L'appel de détresse des îles du Pacifique face à la montée des eaux
Qu'en est-il sur place? En quoi les populations côtières sont-elles vulnérables face à ces changements?
Quelles sont les interrelations entre ces changements et la manière dont les habitants investissent leur littoral?
La qualité de l’eau potable, l'impact de l'eau salée sur les cultures, la faune et la flore, les ressources halieutiques sont menacées par la montée du niveau des océans mais aussi par la manière dont les hommes aménagent et agissent sur leurs littoraux.
S’enfuir? Reporter l’échéance en construisant des protections artificielles? Se reculer? Renforcer les protections naturelles en protégeant les coraux et la végétation maritime ? Construire sur pilotis? Des maisons flottantes ? Comment développer des nouveaux modes d'agriculture plus résistante au sel, gérer la ressource en eau douce, et organiser le territoire et son aménagement pour s'adapter au changement climatique...
Au delà de la détermination scientifique du nombre exacte de centimètres d'élévation des océans, c'est une question d'aménagement du territoire qui se pose, mêlant des dimensions juridiques, sociologiques, économiques, urbaines et humaines...
